Dans un match très serré, pragmatique et peu d’occasions, l’Olympique de Marseille a porté un coup quasi définitif pour la deuxième place de la Ligue 1. Les hommes de Sampaoli ont battu Reims d’un minimum dans un match marqué par le manque d’occasions et de profondeur des deux équipes. Gerson a décidé avec une action magnifiquement menée dans la dernière ligne droite, justifiant peu à peu les 25 millions que l’équipe marseillaise a déboursés pour ses services.
La rencontre a commencé à l’Auguste Delaune comme un chloroforme pour le spectateur. Ni Reims ni Marseille n’ont pris de risques et, même si les hommes de Sampaoli ont eu une belle occasion avec un tir de Milik à mi-distance qui obligeait Rajkovic à intervenir, ils n’ont pas encore tiré au but tout au long de la première mi-temps, incapables de démanteler le gros travail défensif de Oscar García.
L’entraîneur catalan, par un bloc bas 5-4-1 dans les marquages individuels, a désespéré à Marseille et a même eu deux occasions d’être parti avec un avantage au tableau d’affichage jusqu’au tunnel des vestiaires. Matusiwa ne croyait pas trop à une contre-attaque qui se faisait seule face à Mandanda et envoyait sa frappe du pied gauche dans les mains du gardien. Et, Van Bergen, l’attaquant de Rémois, a failli surprendre Mandanda sur une erreur du gardien que Luan Peres a prise sur la ligne de but.
En deuxième mi-temps, le match s’est poursuivi à un rythme lent et avec le sentiment que le match allait se jouer sur un détail infime. Reims a grandi au fur et à mesure des minutes et a eu l’occasion la plus nette pour les locaux dans les bottes de Konan, mais Mandanda a évité le score de 1-0 avec un bel arrêt avec ses pieds. Sampaoli, qui avait fait réagir Gerson et Payet, n’a toujours pas donné la clé, même si les changements lui ont finalement donné raison.
Juste au moment où le match se dirigeait vers un match nul et vierge, Marseille a réussi à prendre les devants dans une belle action précisément tournée par Payet et Gerson. Le Brésilien, qui a eu une adaptation difficile au football français en raison de la différence de rythme avec l’Amérique du Sud, est devenu un pilier fondamental pour Sampaoli, profitant d’une passe de Payet pour terminer le jeu avec une action technique brillante qu’il a concrétisée avec sa jambe droite. C’est l’une des rares fois où Marseille a pu pénétrer dans la surface rivale. Une victoire transcendantale pour s’assurer quasi définitivement la deuxième place de la Ligue 1.