La Ligue française de football professionnel (LFP) étudie la création d’un fonds de crédit communautaire pour aider les clubs à surmonter les difficultés financières qu’ils pourraient rencontrer du fait de l’arrêt des compétitions dû à la pandémie de COVID-19. Selon des sources de l’organisme, ce serait un prêt compris entre 200 et 250 millions d’euros qui serait demandé avec la garantie de futurs revenus télévisuels.à la fois les actuels, de la chaîne BeIN Sports, et ceux des saisons suivantes, achetés par l’espagnol Mediapro. De cette manière, l’objectif est de permettre aux entités de faire face aux dépenses durant ces mois, alors qu’elles ont vu leurs revenus diminuer en raison du manque de vente de billets et de tous les avantages liés au litige des matches. A cela s’ajoute le fait que Canal Plus a décidé de geler le versement de 110 millions d’euros qu’il devait effectuer le 5 avril, faute de pouvoir diffuser les matchs.
Cette décision peut être un coup dur pour les clubs, qui en France tirent 36% de leurs revenus en première division des droits de retransmission télévisée. Une autre menace vient du fait que le marché des transferts pourrait être durement touché par l’arrêt. Les clubs français sont traditionnellement vendeurs et c’est de cette section qu’ils tirent une part importante de leurs revenus. Sur la saison 2018-2019, il y avait quelque 635 millions d’euros d’excédent de transferts, indispensables pour équilibrer leurs comptes, et selon l’observatoire financier français, les clubs ont encore besoin d’environ 200 millions d’euros jusqu’à la fin de la saison pour ne pas y mettre fin. dans le négatif. La plupart des clubs ont eu recours à des mécanismes de chômage partiel pour leurs effectifs ou à des baisses de salaire pour leurs stars. Mais, même avec ces solutions, les caisses des clubs doivent supporter jusqu’à 84% du salaire net des joueurs, non couvert par les dossiers de régulation du travail partiel. La LFP est en négociation avec le syndicat des footballeurs pour baisser les salaires de 50% au niveau mondial. La crise touche la plupart des clubs, même les plus grands.
La principale menace est l’Olympique de Marseille, qui avait déjà des numéros rouges avant l’arrivée du coronavirus et était dans le collimateur de l’UEFA pour cette raison. Monaco, un autre des grands, a placé tous ses ouvriers en grève technique et négocie avec le personnel pour réduire leur salaire. Le club peut bénéficier du soutien des autorités de la Principauté et étudie s’il peut également recevoir une aide de l’Etat français, puisqu’il évolue dans ce championnat. Le Paris Saint-Germain (PSG), de son côté, bien qu’ayant le plus gros budget, est aussi celui qui enregistre le plus de pertes liées à la pandémie. On estime qu’il peut arrêter d’entrer environ 215 millions d’euros.